Objectif Espace

Vers le chemin des étoiles


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Curiosity année 1, jouets dans l’espace : l’actu de la rentrée

Après une longue période d’hibernation, j’ai décidé de récapituler les actus essentielles que vous avez raté ou suivi durant cet été

Le Mont Sharp, pris en photo par le rover Curiosity

Le Mont Sharp, pris en photo par le rover Curiosity

Happy Birthday Curiosity

Déjà un an pour le petit rover sur Mars. La NASA l’a envoyé le 6 aout 2012. Collecte, analyse, photo, Curiosity a permis de faire des découvertes majeurs sur la planète rouge, comme l’analyse d’anciennes traces d’eau. Son objectif final, le Mont Sharp. En mode automatique, le rover décidera de la meilleur route à emprunter pour parcourir les 7 kilomètres qui le séparent du pied du Mont (qui culmine à 5 500 mètres). En effet, le rover de la NASA ne peut rouler que sur une dizaine de mètres par jour. Arrivée prévue en fin d’année

Noyade dans l’espace

C’est ce qui aurait pu arrivé à un astronaute italien, Lucas Parmitano, lors d’une excursion spatiale hors de l’ISS. Le 16 juillet, L’astronaute effectue avec un collègue des réparations  sur la station spatiale internationale. Alors qu’il finit de brancher des câbles, Lucas Parmitano remarque que de l’eau commence à toucher son cou dans sa combinaison spatiale. La situation devient alarmante lorsque l’eau continue à inonder son casque. Aveuglé par l’eau en suspension, il en réchappe grâce à son sang froid. En remontant jusqu’à la station avec son câble de sécurité, il accède au sas de sécurité et peut enfin retirer son casque. La NASA n’a pas pu expliquer encore cet accident qui aurait pu tourner au drame.

Un accident qui fait étrangement écho au film Gravity, où deux astronautes survivent tant bien que mal à un accident spatial  (en salles le 23 octobre 2013)

Après Baumgartner, des jouets dans la stratosphère

Idée géniale d’un père de famille dans l’Ain, qui a décidé d’envoyer deux figurines de ses enfants dans l’espace, puis de les ramener, le tout en filmant cet exploit. Nicolas Morel a bricolé un système de nacelle pour Cochon et Kitty, les deux jouets astronautes d’un jour. A l’intérieur, deux caméra Go Pro pour filmer, un GPS pour retrouver à l’atterrissage la nacelle et un IPhone ainsi qu’une batterie. Le tout relié à un ballon d’hélium. Le lancement a eu lieu à La Chapelle Notre-Dame des Conches le 7 juillet. Les deux jouets ont atteint 20.000 mètres d’altitudes … on vous laisse découvrir la suite dans ce moment plein de poésie.

A noter que le robot Kirobo, construit par Toyota, a été le premier être synthétique à parler depuis l’espace, dans une phrase à la Neil Amstrong  » Un robot a fait un petit pas en direction d’un avenir meilleur pour tous ».

Le satellite Herschel prend sa retraite

25 000 ! c’est le nombre d’heures d’enregistrements du plus grand télescope spatial jamais construit par l’homme. Le satellite a été éteint le 29 avril 2013, par faute d’observations nettes et précises.  Après quatre ans de services, Herschel a épuisé ses réserves d’hélium, qui lui servaient à refroidir ses composants exposés aux rayonnements et radiations. L’étude des enregistrements commence seulement et promet de belles découvertes.

Le télescope spatial Wise, un chasseur d’astéroïdes et de météorites, va quant à lui être réactivé par la NASA pour traquer ces dangers du ciel qui menacent la terre.


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Le CNES envoie des souris dans l’espace

Une petite arche de Noé a été envoyée dans l’espace pour tester les conditions de vie en apesanteur.

Les souris "astronautes" du CNES s'entrainent à la roue. Crédits : Alexander Andreev-Andrievsky.

Les souris « astronautes » du CNES s’entrainent à la roue. Crédits : Alexander Andreev-Andrievsky.

Une fusée Soyouz a décollé du centre de Baïkonour ( Russie) vendredi 19 avril avec à son bord 45 souris, 8 petits rongeurs de Mongolie, 15 lézards, 20 escargots et d’autres organismes vivants. Parmi ces animaux, 15 souris « astronautes » ont été envoyées par le CNES ( centre nationale d’études spatiales) pour faire avancer la recherche médicale

L’objectif de la mission est d’étudier la résistance du corps pendant un voyage dans l’espace. Cinq souris seront testées pour des problèmes cardio-vasculaires, les 10 restantes pour des problèmes musculaires et osseux. Des études qui permettront surtout de comprendre des pathologies touchant les personnes âgées, comme les blessures dues aux chutes et l’ostéoporose.

Des capteurs ont été implantés sur les rongeurs pour obtenir la pression artérielle et la fréquence cardiaque avant, pendant, et après le décollage. Les données seront transmises à la fin de la mission, mais mesurées 24 heures sur 24.

Comment faire pour faire vivre ces souris dans le grand vide ? La sélection a été rude, au même titre que pour les humains. « L’activité des souris candidates, leur consommation de nourriture et d’eau, leur comportement à la roue d’exercice sont surveillés de très près. Le choix final des souris se fera en fonction de ces différents critères » précise Guillemette Gauquelin-Koch, responsable de la thématique Sciences de la Vie en micropesanteur au CNES. Les perdantes seront utilisés pour comparer les tissus avec les souris astronautes.

Ces études sur les animaux dans l’espace n’avaient pas eu lieu depuis des dizaines d’années. Les premiers mammifères envoyés en orbite dans les années 60 servaient à tester la résistance des corps pour les futurs astronautes humains. Dernièrement, l’Iran aurait envoyé un singe grâce à son nouveau programme spatial, même si de nombreux doutes subsistent quant à sa survie.

Le choix de la souris a été fait par souci d’économie et biologique. « On connaît très bien les souris, on sait parfaitement comment elles fonctionnent. Physiologiquement, ce sont celles qui se rapprochent le plus de l’homme. Autre avantage, elles sont petites, contrairement au singe, par exemple, qu’on a déjà utilisé aussi dans des cas similaires. Mais le singe a un statut différent de la souris pour les hommes, qui suscite des protestations quand on l’utilise, » a expliqué au micro de Europe 1 Alain Cirou, consultant.

Retour sur terre pour nos rongeurs français le 18 mai.


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Milliardaire propose voyage romantique autour de Mars

le vaisseau, reproduit ici en image de synthèse, devrait s'approcher à 160 km de la planète Mars

Le vaisseau, reproduit ici en image de synthèse, devrait s’approcher à 160 km de la planète Mars

Un couple devrait s’embarquer en janvier 2018 pour un voyage autour de Mars. C’est le projet fou du milliardaire Dennis Tito, qui propose un voyage romantique de 501 jours par le biais de sa fondation Inspiration Mars.

Le vaisseau fera uniquement le tour de la planète, sans atterrir, planant à 160 km de Mars. Les sorties dans l’espace ne seront pas au programme. Cet enfermement désigne donc un choix de personnes stables et équilibrées, enfermées pendant moins de deux ans dans un habitat clos.

Dans la conférence de presse qui a présenté le projet, Dennis Tito a précisé que les deux astronautes seraient un homme et une femme, de préférence un couple de nationalité américaine ayant déjà eu un enfant. Le milliardaire ne participerait pas au voyage.

L’espace habitable serait de 35m cube, l’oxygène et l’eau totalement recyclés. L’eau sera reconstituée à partir de la transpiration et l’urine des passagers, comme pour l’ISS. Un habitat gonflable sera déployé une fois le vaisseau dans l’espace.

La date de janvier 2018 permettra une économie de carburant car  la Terre et  Mars seront alors très proches. Le projet devrait coûter entre 1 et 2 milliard de dollars. Le milliardaire financera les deux prochaines années, mais il attend de nombreuses subventions. Le projet semble donc très peu probable à cause de problèmes technologiques et éthiques.

Car quelques inconvénients pourraient en décourager certains. Les risques de radiations peuvent causer en effet une infertilité, et  les experts évaluent à 3 %  les risques de cancer suite à une exposition dans l’espace. En cas de crise ou de problème technique, aucun dépannage n’est prévu, le couple d’astronaute pourrait se retrouver à dériver dans l’espace. Il faudra alors à nos deux amoureux toute la patience de la galaxie pour se supporter.


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Curiosity en panne sur Mars

Un autoportrait de Curiosity, réalisé par la caméra articulé à partir de 54 photos juxtaposés

Un autoportrait de Curiosity, réalisé par la caméra articulée du robot à partir de 54 photos juxtaposées – NASA

                      Le robot Curiosity, envoyé par la NASA pour explorer Mars,  a connu sa première avarie à la suite d’une panne d’ordinateurs le 27 février 2012. Le Rover a été mis en veille, afin de réduire l’activité du robot le temps de résoudre le problème.

Cette panne est due à la mémoire flash défectueuse de l’ordinateur, selon le laboratoire de la NASA ( Le JPL, Jet Propulsion Laboratory). Le problème a été repéré mercredi soir, lorsque que les scientifiques ont reçu des données incomplètes. Les données de la journée recueillies par le petit robot avaient disparu. Le JPL a conclu à une mémoire flash corrompue sur l’ordinateur A-side, ce qui empêche la transmission des informations demandées.

Richard Cook, chef du projet Curiosity, a expliqué à National Geographic que le problème pourrait venir des radiations solaires. Une trop grande exposition aux rayons peut endommager les circuits imprimés des ordinateurs, créant toutes sortes de problèmes aux satellites et autres robots envoyés dans l’espace.

Le Rover fonctionne maintenant sur l’ordinateur B-side, qui a servi à maintenir le robot éveillé durant le voyage entre la Terre et Mars. Les deux ordinateurs possèdent des sécurités au cas où ils tomberaient en panne.

La phase de stand-by devrait continuer pendant quelques jours, le temps de vérifier tous les systèmes.

Curiosity a atterri en aout 2012 sur la planète rouge, un projet qui a couté 2,5 milliards de dollars. Il a dernièrement effectué une analyse de roche martienne pour un laboratoire, transmis par les ordinateurs. Car le robot ne reverra pas la planète bleue. Après 23 mois de loyaux services, la mission s’achèvera pour le robot à 6 roues. La connexion sera définitivement coupée en  juillet 2014.


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Saral, le nouveau satellite maritime français

Image 3D du satellite maritime Saral en orbite autour de la Terre

Image 3D du satellite maritime Saral en orbite autour de la Terre

Le satellite d’observation maritime Saral, fruit d’une collaboration franco-indienne, a été mis en orbite le lundi 25 février 2013 à 13h50 heure de Paris.

Créé par le CNES de Toulouse et l’ISRO (Indian Space Research Organisation), le satellite a pris place dans une fusée  indienne PSLV-C20, depuis le centre spatial de Satish Dhawan, dans le sud de l’Inde.

C’est le CNES qui a fait vivre le lancement via son compte Twitter

Grâce à ces instruments, Saral mesurera avec précision le niveau de la mer. Son radiomètre est capable d’analyser les couches de glaces, les zones côtières et les grandes étendues d’eau.  Les données récoltés permettront de mieux connaitre le fonctionnement de nos mers et de nos océans.

Techniquement, Saral étudiera les mouvements des masses d’eau, des courants et de marées pour les climatologues.

L’étude des animaux marins est aussi prévue avec Argos, une balise qui collecte les déplacements aussi bien d’oiseaux que de bateaux. Un récepteur de troisième génération sera testé avec Saral.

La fusée indienne a déposé sa livraison de 670 kilos à 13h50 heure de Paris, après 20 minutes d’ascension où elle a parcouru 800 kilomètres. C’est le premier lancement d’une série de 10 que l’ISRO veut effectuer en 2013. L’envoie d’une sonde pour Mars pour le 27 novembre est très attendu, un projet à 90 millions de dollars. Le CNES rend hommage au savoir faire indien en publiant la photo du décollage.

Six autres satellites ont été mis en orbite basse, dont Neossat, un téléscope canadien qui devrait surveiller les mouvements dans l’espace proche de la Terre, des satellites aux astéroïdes. Un moyen de sécuriser et de prévenir tout débris spatiaux menaçant la planète.

Plus étonnant , le Google Nexus One sert de base à un nano-satellite. Le smartphone est au cœur de Strand-1, chargé de collecter des données scientifiques et de prendre des photos grâce à son capteur 5 mégapixels.


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Un millier de blessés dans une pluie de météorites en Russie

Une météorite se désagrège dans le ciel de Tcheliabinsk en Russie- 15 février 2013

Une météorite se désagrège dans le ciel de Tcheliabinsk en Russie- 15 février 2013

Une pluie de météorites a fait plus de 1000 blessés dans la région de  Tcheliabinsk, dans l’Oural, vers 9h00 du matin ( 4h 20, heure de Paris) le 15 février 2013.

Le seul hôpital de la ville de Tcheliabinsk a vu affluer coupures, contusions et traumatismes crâniens suite à l’onde de choc très importante. 3000 immeubles seraient endommagés selon l’agence Ria Novosti. Des vitres ont été soufflées et une usine s’est en partie effondrée.

Selon Sergeui Smirnov, spécialiste cité par la télévision russe Rossia 24, la météorite pesait « des dizaines de tonnes ».

De nombreuses vidéos montrent un sillon dans le ciel et une gigantesque lumière lorsque la météorite s’est désagrégée dans l’atmosphère.

Un groupe de reconnaissance militaire aurait retrouvé un cratère de 6 mètres près du lac de Tchebarkoul, d’après l’agence Ria Novosti, et trois autres morceaux aurait été repéré. 20 000 hommes ont été mobilisés pour secourir les habitants et retrouvés les fragments du corps céleste.

En 1908, une gigantesque explosion avait secoué l’Oural après le crash d’une météorite. En puissance de feu, elle avait dépassé de mille fois la bombe d’Hiroshima, brûlant la forêt sur 2000 km². Le dernier impact date de 2002, en Sibérie, près du lac Baïkal.

Selon un expert questionné par Sciences et Avenir, ce phénomène n’aurait rien à voir avec le passage de l’astéroïde 2012 DA 14 qui va frôler la Terre de quelques kilomètres  ce soir.


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La guerre au Mali : entre bombardements et vie quotidienne

Exercice de travail

Les islamistes ont lancé une contre-attaque lundi 14 janvier pour stopper l’avancée française sur le front. La ville de Diabali est devenue le nouvel enjeu de la stratégie de reconquête selon une dépêche AFP . Jean-Yves Le Drian explique cette partie de cache-cache entre les forces françaises et les islamistes entre Gao et Diabali

Nous savions qu’il y aurait une contre-offensive vers l’ouest, d’autant plus que là se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques (…) Ils ont pris Diabali, qui est une petite commune, après des combats importants et après une résistance de l’armée malienne qui était insuffisamment dotée à ce moment précis, a déclaré le ministre à la chaîne de télévision BFM-TV.

Les mouvements djihadistes sont contraint par les bombardements à quitter la campagne, pour bénéficier de la protection des villes. Une vidéo récupérée par FranceTV montre les dégâts causés par les bombardements. Premières images furtives de pick-up complètement carbonisés par les frappes de l’aviation française.

Ces véhicules, organisés comme des bataillons de chars en colonnes, permettent une grande mobilité aux groupes terroristes comme AQMI ou MUJAO.

De Tombouctou, la base principale de l’offensive terroriste, ces pick-up permettent de déployer rapidement des renforts vers Gao et la ligne de front comme le décrit cette infographie du monde.fr .

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A l’arrière, au sud du Mali, c’est la joie et l’inquiétude qui prédominent selon RFI.fr. A Bamako, la reprise de la ville de Konna, près de la ligne de front, a rassuré les maliens.  La ville est paisible,  les magasins restent ouverts même si l’état d’urgence a été décrété.

Seul l’aéroport de Bamako est témoin de l’agitation et de la guerre au nord. Les troupes françaises sont arrivées samedi et se sont assurées de la sécurité de la capitale malienne.

Les civils participent aussi à l’effort de guerre.  Une collecte de sang a été organisée pour soutenir l’armée selon une dépêche de l’AFP.  Des initiatives pour la santé des soldats qui se battent au Nord, alors que le dernier bilan fait état de 11 morts du côté de l’armée malienne, un du côté français.

Le décompte des civils tués fait état de 11 morts, dont trois enfants qui se sont noyés à Konna en essayant de fuir les combats.

Sur son compte Twitter, l’Etat malien fait part des tentatives diplomatiques pour concentrer l’aide militaire avec les Etats africains. La Cédéao (Communauté économique des États d`Afrique de l`Ouest)  a reporté sa réunion sur la crise malienne au 19 janvier, alors que 3300 soldats attendent d’être envoyés en renfort.


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Ariane 6: le lanceur européen du futur

Une réplique de la fusée Ariane 5 au musée de l'Air et l'Espace au Bourget

Une réplique de la fusée Ariane 5 au musée de l’Air et l’Espace au Bourget

Un compromis a été trouvé pour développer le successeur d’ariane 5 par l’ESA (Agence Spatiale Européenne). L’Allemagne et la France ont fusionné leur point de vue pour 10 milliards d’euros.

2021. C’est la date butoire donnée par l’ESA pour développer Ariane 6. La décision a été prise le 21 novembre à Naples, sous l’impulsion de la minsitre de la Recherche Genevieve Fioraso. La ministre a défendue le projet français d’une nouvelle fusée : « L’évolution vers Ariane 6 a été actée, avec l’objectif d’un lanceur plus robuste et mieux adapté à l’évolution du marché, tout en optimisant la transition pour garantir les emplois et les compétences industrielles ».

Entre temps, Paris et Berlin se sont accordés sur un projet de transition entre l’actuel lanceur et le nouveau, Ariane 5 ME. Un compromis avec les allemands qui voulaient seulement une évolution du lanceur actuelle. Il sera lancé en 2017, pour une durée de vie de 5 ans. Le projet est crédité de 10 milliards d’euros, incluant la participation à l’ISS. La base de Kourou en Guyane restera la base d’assemblage et de lancement des fusées Ariane (cf Google Maps).


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La fin de la navette spatiale

Entreprise et Discovery réunis, le prototype du programme face à la dernière navette à avoir voler.

Les navettes spatiales ne volent plus et finissent au musée.  Un dernier voyage pour l’histoire qui sonne la fin du programme spatiale américain, qui avait commencé en 1977.

Un convoi exceptionnel a été mis en place pour la transporter. La dernière navette spatiale à avoir voler, Atlantis, était posé sur une remorque de 76 roues, pour parcourir les 16 km qui séparait le centre spatial Kennedy du musée du même nom. Les orbiteurs Endeavour, Discovery et Enterprise avaient tout au long de l’année été dispersés dans le pays pour être admiré par des milliers de passionnés. Mais l’ombre de Columbia et de Challenger planait encore. L’accident de Columbia en 2003 et l’explosion de Challenger en 1986 a précipité la fin du programme. En cause, la fragilité de sa navette et les couts exorbitants pour les réparations à chaque voyage.

Successeurs

Depuis la Nasa est en pleine restructuration. La station spatiale ISS est alimentée par les russes avec les lanceurs Soyouz. Mais les américains veulent garder leur indépendance. Les navettes spatiales étant trop chers et peu surs, la solution est de revenir en arrière, du temps du programme Apollo. Une capsule spatiale est en développement au centre Kennedy (Floride). Deux avantages pour celle-ci. La capsule est à usage unique, n’exige pas de réparations et permet une utilisation plus stable et mieux sécurisée. A terme, ce moyen de transport permettra de revenir sur la Lune, mais aussi d’aller explorer Mars. Mais d’autres sociétés privées sont sur le pas de tir. La société SpaceX a ainsi réalisé la première livraison commerciale pour l’ISS  grâce à sa capsule Dragon.

Lien : Pour approfondir l’histoire de la navette spatiale.


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Félix Baumgartner : Une vie en chute libre

L’homme qui a franchi le mur du son après un saut de 39 000 mètres a annoncé sa retraite anticipée. Retour sur un parcours et un défi final fascinant.

Entre terre et espace, une capsule se stabilise et un homme attend. Lorsqu’il ouvre l’écoutille, il a devant lui le vide, plus de 39000 mètres le séparant du désert du Nouveau-Mexique, son point de chute. Neuf minutes plus tard, en atterrissant, Félix Baumgartner devient le premier homme à avoir franchit le mur du son. Un exploit humain et technique pour un passionné de chute libre.

Toujours plus haut.

Né en 1969, l’autrichien découvre à 16 ans la chute libre et entame sa passion pour le parachutisme extrême. Après 5 années dans l’armée, il développe ce gout du risque en devenant un professionnel, expérimentant et battant record après record en sautant des 4 coins du monde. Des tours Petronas en Malaisie en 1999 ( record du saut à partir d’un immeuble) au Chris rédempteur de Rio de Janeiro (  record du plus bat saut ), rien ne l’arrête. Il ajoute à son actif la traversée de la manche grâce à un aileron en fibre de carbone en 2003, un saut à partir du viaduc de Millau, et de deux gratte-ciel gigantesques (le Turning Toso en Suède en 2007, et le Taipei 101 à Taiwan la même année). Mais le jumper de l’extrême veut ajouter un dernier défi qui lui permettrait de rentrer dans la légende, un saut depuis la stratosphère.

Le saut d’une vie.

Contrairement à ce que l’on pense, Félix Baumgartner n’est pas le premier à avoir tenté le saut en très haute altitude. Deux projets ont été crées dans les années 50. Le premier est Man-High en 1957 qui a vu David Simons dépassé les 30 942 mètres de chute libre. Trois ans plus tard, c’est Joseph Kittinger qui fait un saut à plus de 31 333 mètres avec le projet Excelior.  Ce dernier approche Felix Baumgartner pour le conseiller en vue d’un nouveau projet en 2010, financé par Red Bull. Après deux ans de recours juridiques à cause d’un prétendu plagiat, le saut est programmé. Il va couter à l’entreprise plus de 50 millions d’euros, pour une publicité mondiale. L’autrichien réalise deux sauts test le 15 mars et le 15 juillet 2012, à partir de 21 000 puis 29 000 mètres. Après plusieurs reports, notamment à cause de la météo, le saut final est programmé pour le 14 octobre, pour des images qui resteront dans l’histoire.

Retraite et héritage.

Félix Baumgartner a atteint le summum du parachutisme et de la chute extrême. Sa retraite annoncée est l’évolution naturelle d’une passion poussée à son paroxysme, l’homme n’ayant plus de défi à affronter. L’autrichien a annoncé qu’il se reconvertirait dans le pilotage d’hélicoptère, pour aider et secourir des personnes qui risque leur vie comme lui-même l’a fait. Des prétendants déjà se dégagent pour prendre l’héritage du recordman. Peut être verra t’on un français réaliser cet exploit. Michel Fournier, parachutiste et retraité de l’armée de 68 ans, tentera de battre les 39 000 mètres grâce à son projet «  Le grand saut ». Il déclarait à 20minutes.fr « j’irai plus haut que Félix Baumgartner et je lui ferais un petit coucou ». Pari tenu !