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Vers le chemin des étoiles


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Le CNES envoie des souris dans l’espace

Une petite arche de Noé a été envoyée dans l’espace pour tester les conditions de vie en apesanteur.

Les souris "astronautes" du CNES s'entrainent à la roue. Crédits : Alexander Andreev-Andrievsky.

Les souris « astronautes » du CNES s’entrainent à la roue. Crédits : Alexander Andreev-Andrievsky.

Une fusée Soyouz a décollé du centre de Baïkonour ( Russie) vendredi 19 avril avec à son bord 45 souris, 8 petits rongeurs de Mongolie, 15 lézards, 20 escargots et d’autres organismes vivants. Parmi ces animaux, 15 souris « astronautes » ont été envoyées par le CNES ( centre nationale d’études spatiales) pour faire avancer la recherche médicale

L’objectif de la mission est d’étudier la résistance du corps pendant un voyage dans l’espace. Cinq souris seront testées pour des problèmes cardio-vasculaires, les 10 restantes pour des problèmes musculaires et osseux. Des études qui permettront surtout de comprendre des pathologies touchant les personnes âgées, comme les blessures dues aux chutes et l’ostéoporose.

Des capteurs ont été implantés sur les rongeurs pour obtenir la pression artérielle et la fréquence cardiaque avant, pendant, et après le décollage. Les données seront transmises à la fin de la mission, mais mesurées 24 heures sur 24.

Comment faire pour faire vivre ces souris dans le grand vide ? La sélection a été rude, au même titre que pour les humains. « L’activité des souris candidates, leur consommation de nourriture et d’eau, leur comportement à la roue d’exercice sont surveillés de très près. Le choix final des souris se fera en fonction de ces différents critères » précise Guillemette Gauquelin-Koch, responsable de la thématique Sciences de la Vie en micropesanteur au CNES. Les perdantes seront utilisés pour comparer les tissus avec les souris astronautes.

Ces études sur les animaux dans l’espace n’avaient pas eu lieu depuis des dizaines d’années. Les premiers mammifères envoyés en orbite dans les années 60 servaient à tester la résistance des corps pour les futurs astronautes humains. Dernièrement, l’Iran aurait envoyé un singe grâce à son nouveau programme spatial, même si de nombreux doutes subsistent quant à sa survie.

Le choix de la souris a été fait par souci d’économie et biologique. « On connaît très bien les souris, on sait parfaitement comment elles fonctionnent. Physiologiquement, ce sont celles qui se rapprochent le plus de l’homme. Autre avantage, elles sont petites, contrairement au singe, par exemple, qu’on a déjà utilisé aussi dans des cas similaires. Mais le singe a un statut différent de la souris pour les hommes, qui suscite des protestations quand on l’utilise, » a expliqué au micro de Europe 1 Alain Cirou, consultant.

Retour sur terre pour nos rongeurs français le 18 mai.


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Saral, le nouveau satellite maritime français

Image 3D du satellite maritime Saral en orbite autour de la Terre

Image 3D du satellite maritime Saral en orbite autour de la Terre

Le satellite d’observation maritime Saral, fruit d’une collaboration franco-indienne, a été mis en orbite le lundi 25 février 2013 à 13h50 heure de Paris.

Créé par le CNES de Toulouse et l’ISRO (Indian Space Research Organisation), le satellite a pris place dans une fusée  indienne PSLV-C20, depuis le centre spatial de Satish Dhawan, dans le sud de l’Inde.

C’est le CNES qui a fait vivre le lancement via son compte Twitter

Grâce à ces instruments, Saral mesurera avec précision le niveau de la mer. Son radiomètre est capable d’analyser les couches de glaces, les zones côtières et les grandes étendues d’eau.  Les données récoltés permettront de mieux connaitre le fonctionnement de nos mers et de nos océans.

Techniquement, Saral étudiera les mouvements des masses d’eau, des courants et de marées pour les climatologues.

L’étude des animaux marins est aussi prévue avec Argos, une balise qui collecte les déplacements aussi bien d’oiseaux que de bateaux. Un récepteur de troisième génération sera testé avec Saral.

La fusée indienne a déposé sa livraison de 670 kilos à 13h50 heure de Paris, après 20 minutes d’ascension où elle a parcouru 800 kilomètres. C’est le premier lancement d’une série de 10 que l’ISRO veut effectuer en 2013. L’envoie d’une sonde pour Mars pour le 27 novembre est très attendu, un projet à 90 millions de dollars. Le CNES rend hommage au savoir faire indien en publiant la photo du décollage.

Six autres satellites ont été mis en orbite basse, dont Neossat, un téléscope canadien qui devrait surveiller les mouvements dans l’espace proche de la Terre, des satellites aux astéroïdes. Un moyen de sécuriser et de prévenir tout débris spatiaux menaçant la planète.

Plus étonnant , le Google Nexus One sert de base à un nano-satellite. Le smartphone est au cœur de Strand-1, chargé de collecter des données scientifiques et de prendre des photos grâce à son capteur 5 mégapixels.